Boutargue ou Poutargue ? Quelle différence me demandez-vous ?
Eh bien aucune. Deux termes différents pour désigner un même produit d’exception, des milliers d’œufs de mulet salés, séchés et pressés. Très ancienne, la Boutargue est évoquée sur certains hiéroglyphes du Musée du Louvre et dans l’œuvre de Rabelais, Pantagruel. Chez Gérard Memmi, originaire de Tunisie, ce sera Boutargue avec un « B » car la lettre « P » n’existe pas dans l’alphabet arabe.
Véritable histoire de famille, l’entreprise Memmi est créée dans les années 1970 par Elie Memmi, père de Gérard. A l’époque le pari est osé. Après une carrière de champion de water-polo au sein de l’équipe de Tunis, Elie se lance dans l’importation d’œufs de mulet en France et élabore une recette, toujours tenue secrète, pour obtenir la très renommée Boutargue. C’est en 1989 à Ivry sur Seine, à l’abri des regards, que la Maison est implantée. En 1994, Gérard en prend la direction avec la volonté de préserver le savoir-faire transmis par son père et reste très attaché à la qualité de ses matières premières.
Les mulets sont des « Mugil Cephalus », poissons de pleine mer pêchés au large de la Mauritanie et du Sénégal, de l’Australie et du Golf du Mexique.
Il s’est ainsi vu décerner un Coq d’Or en 2002 par le Guide des Gourmands et possède deux Etoiles au Guide Ferniot.
Autres temps, autres mœurs, face à une demande croissante Gérard part à la conquête du monde et sa Boutargue connaît aujourd’hui un franc succès aux Etats-Unis, au Japon, en Israël ou encore en Russie. Vous pourrez déguster ce met de luxe plus localement au sein d’Etablissements parisiens prestigieux tels que le Georges V, le Plaza Athénée ou encore chez Guy Savoy.